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Tout comprendre de la ménopause

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Tendances

La Ménopause, une Transition Naturelle

La ménopause représente une étape naturelle et inévitable dans la vie de chaque femme. Loin d’être une maladie, elle marque simplement la fin de la période reproductive et le début d’un nouveau chapitre. En France, près de 12 millions de femmes sont actuellement ménopausées, et chaque année, environ 400 000 femmes franchissent ce cap.

Qu’est-ce que la ménopause exactement ?

La ménopause se définit médicalement par l’arrêt définitif des menstruations pendant au moins 12 mois consécutifs, résultant de la cessation progressive de l’activité ovarienne. Ce phénomène naturel survient généralement entre 45 et 55 ans, avec un âge moyen de 51 ans en France.

Cette période de transition s’accompagne de bouleversements hormonaux importants : les ovaires réduisent progressivement leur production d’œstrogènes et de progestérone, les deux hormones essentielles à la régulation du cycle menstruel et à de nombreuses fonctions corporelles.

Les trois phases de la ménopause

Il est important de distinguer trois périodes distinctes :

La périménopause (ou préménopause) débute plusieurs années avant la ménopause proprement dite, généralement entre 2 et 4 ans avant l’arrêt complet des règles. C’est durant cette phase que les premiers symptômes apparaissent et que les cycles menstruels deviennent irréguliers.

La ménopause est confirmée rétrospectivement après une année complète sans menstruations. C’est le moment précis où la fonction reproductive cesse définitivement.

La post-ménopause désigne toute la période qui suit, pouvant s’étendre sur plusieurs décennies. Les symptômes tendent à s’atténuer progressivement, mais certains effets à long terme sur la santé nécessitent une attention particulière.

Pourquoi la ménopause survient-elle ?

À la naissance, chaque femme possède un stock limité de follicules ovariens (environ 1 à 2 millions). Ce capital diminue naturellement au fil des années : à la puberté, il en reste environ 400 000, et seulement quelques milliers à l’approche de la ménopause. Lorsque ce stock s’épuise, les ovaires cessent de produire des ovules et réduisent drastiquement leur production d’hormones, déclenchant ainsi la ménopause.

Plusieurs facteurs peuvent influencer l’âge de survenue de la ménopause, notamment la génétique (les femmes d’une même famille tendent à être ménopausées au même âge), le tabagisme (qui peut avancer la ménopause de 1 à 2 ans), certains traitements médicaux, et parfois des facteurs environnementaux.

Quels sont les Premiers Signes de la Ménopause ?

Reconnaître les premiers signes de la ménopause permet d’anticiper cette transition et d’adopter les bonnes stratégies pour la vivre sereinement. Les symptômes varient considérablement d’une femme à l’autre : certaines traversent cette période sans gêne particulière, tandis que d’autres éprouvent des désagréments impactant significativement leur qualité de vie.

Les symptômes vasomoteurs : les plus emblématiques

Les bouffées de chaleur constituent le symptôme le plus caractéristique de la ménopause, affectant 70 à 80% des femmes. Elles se manifestent par une sensation soudaine et intense de chaleur qui envahit le visage, le cou et le haut du corps, souvent accompagnée de rougeurs et de transpiration. Leur durée varie de quelques secondes à plusieurs minutes, et leur fréquence peut aller de quelques épisodes par semaine à plusieurs dizaines par jour dans les cas les plus sévères.

Les sueurs nocturnes sont la version nocturne des bouffées de chaleur. Elles peuvent être suffisamment intenses pour nécessiter un changement de vêtements ou de draps, perturbant considérablement le sommeil et entraînant fatigue et irritabilité le lendemain.

Les modifications du cycle menstruel

Les irrégularités menstruelles sont souvent le tout premier signe de la périménopause. Les cycles peuvent devenir plus courts (moins de 25 jours) ou au contraire s’allonger (plus de 35 jours). Les règles peuvent être plus abondantes ou plus légères, plus longues ou plus courtes. Certaines femmes connaissent des saignements imprévisibles entre les cycles. Ces variations reflètent les fluctuations hormonales qui caractérisent cette période de transition.

Les troubles du sommeil

La perturbation du sommeil touche près de 40% des femmes ménopausées. Au-delà des réveils causés par les sueurs nocturnes, la diminution des œstrogènes affecte directement la qualité du sommeil en réduisant la production de mélatonine, l’hormone régulatrice du sommeil. Résultat : difficultés d’endormissement, réveils fréquents, sommeil léger et non réparateur.

Les symptômes physiques variés

La prise de poids est fréquente à la ménopause, avec une moyenne de 2 à 4 kg pris durant les premières années. Cette prise de poids s’accompagne d’une modification de la répartition des graisses : elles se localisent davantage au niveau abdominal (silhouette « pomme ») plutôt qu’au niveau des hanches et des cuisses (silhouette « poire »), en raison de la chute des œstrogènes.

Les douleurs articulaires et musculaires concernent environ 50% des femmes ménopausées. Les œstrogènes jouant un rôle dans le maintien de la souplesse articulaire et la régulation de l’inflammation, leur diminution peut entraîner raideurs matinales, douleurs aux genoux, aux hanches, au dos ou aux doigts.

La sécheresse vaginale résulte de l’amincissement et de la perte d’élasticité de la muqueuse vaginale, conséquence directe de la baisse des œstrogènes. Elle peut causer inconfort, démangeaisons et rendre les rapports sexuels douloureux (dyspareunie).

Les troubles urinaires se manifestent par une augmentation de la fréquence des mictions, des urgences mictionnelles (besoin pressant d’uriner), voire des fuites urinaires. L’affaiblissement des muscles du périnée et des tissus de soutien de la vessie contribue à ces symptômes.

Les changements cutanés et capillaires

La peau perd en élasticité et en hydratation, devenant plus fine et plus sèche. Les rides se creusent, et certaines femmes constatent l’apparition de taches pigmentaires. Ces modifications s’expliquent par le rôle des œstrogènes dans la production de collagène et d’acide hyaluronique, essentiels à la structure et à l’hydratation cutanée.

Les cheveux peuvent devenir plus fins, plus fragiles et pousser moins vite. Certaines femmes observent une chute de cheveux plus importante qu’à l’accoutumée, particulièrement au niveau de la raie centrale et des tempes. À l’inverse, une pilosité indésirable peut apparaître sur le visage (menton, lèvre supérieure).

Les symptômes digestifs

Les ballonnements et les troubles digestifs sont fréquents durant la périménopause et la ménopause. La chute des œstrogènes ralentit le transit intestinal et modifie la composition du microbiote, favorisant fermentation, gaz et sensation de ventre gonflé. Si vous êtes concernée, découvrez nos solutions avec les probiotiques.

Les manifestations psychologiques et émotionnelles

Les sautes d’humeur et l’irritabilité sont courantes, résultant à la fois des fluctuations hormonales et du manque de sommeil. Certaines femmes décrivent une sensibilité émotionnelle accrue, des accès de colère inhabituels ou une tendance à pleurer facilement.

L’anxiété peut apparaître ou s’intensifier durant cette période. Palpitations, boule dans la gorge, inquiétudes excessives ou crises d’angoisse peuvent survenir, même chez des femmes n’ayant jamais connu ce type de symptômes auparavant.

La baisse de moral, voire une véritable dépression dans 10 à 15% des cas, peut s’installer. Le sentiment d’être submergée, la perte de motivation ou le questionnement existentiel face à ce cap de vie contribuent à cette fragilité émotionnelle.

Les troubles de la concentration et de la mémoire (souvent appelés « brouillard mental » ou « brain fog ») touchent près de 60% des femmes en périménopause. Difficultés à se concentrer, oublis fréquents, sensation d’avoir « la tête dans le coton » : ces symptômes cognitifs, bien que temporaires, peuvent être très perturbants au quotidien.

La baisse de la libido résulte d’une combinaison de facteurs : diminution des hormones sexuelles (œstrogènes et testostérone), sécheresse vaginale rendant les rapports inconfortables, fatigue chronique, et parfois préoccupations liées aux changements corporels.

L’intensité variable des symptômes

Il est important de souligner que l’expérience de la ménopause est très personnelle. Environ 20% des femmes ne ressentent aucun symptôme gênant, 60% éprouvent des symptômes modérés gênants au quotidien, et 20% souffrent de symptômes sévères impactant significativement leur qualité de vie et nécessitant une prise en charge médicale.

Comment la Ménopause Transforme-t-elle le Corps ?

Au-delà des symptômes immédiats, la ménopause entraîne des modifications profondes et durables dans l’organisme. Comprendre ces changements permet de mieux les anticiper et d’adopter les bonnes stratégies de prévention.

Les modifications métaboliques

La baisse des œstrogènes ralentit le métabolisme de base (les calories brûlées au repos), rendant plus difficile le maintien d’un poids stable. Les besoins énergétiques diminuent d’environ 200 calories par jour après la ménopause. Parallèlement, la masse musculaire tend à diminuer au profit de la masse grasse, un phénomène qui réduit encore le métabolisme.

La répartition des graisses se modifie également : la graisse s’accumule préférentiellement au niveau abdominal (graisse viscérale), augmentant le tour de taille et modifiant la silhouette. Cette graisse abdominale n’est pas qu’une question esthétique : elle augmente les risques cardiovasculaires et métaboliques (diabète de type 2, hypertension).

L’impact sur la santé osseuse

Les œstrogènes jouent un rôle crucial dans le maintien de la densité osseuse. Leur chute accélère la perte osseuse : dans les 5 à 7 ans suivant la ménopause, les femmes peuvent perdre jusqu’à 20% de leur masse osseuse. Cette fragilisation osseuse augmente considérablement le risque d’ostéoporose et de fractures, particulièrement au niveau des vertèbres, du col du fémur et des poignets.

Un dépistage précoce par ostéodensitométrie est recommandé pour les femmes présentant des facteurs de risque (antécédents familiaux, maigreur, sédentarité, tabagisme, ménopause précoce).

Les conséquences cardiovasculaires

Avant la ménopause, les femmes bénéficient d’une protection cardiovasculaire naturelle grâce aux œstrogènes, qui maintiennent la souplesse des artères et un profil lipidique favorable (bon cholestérol HDL élevé, mauvais cholestérol LDL bas). Après la ménopause, cette protection disparaît : le cholestérol LDL augmente, les artères perdent en élasticité, et la tension artérielle tend à s’élever.

Les maladies cardiovasculaires deviennent ainsi la première cause de mortalité chez les femmes après 60 ans. D’où l’importance d’un suivi médical régulier (tension, cholestérol, glycémie) et d’une hygiène de vie adaptée.

L’appareil génito-urinaire

Le syndrome génito-urinaire de la ménopause regroupe l’ensemble des modifications touchant la sphère intime. La muqueuse vaginale s’amincit, perd son élasticité et sa lubrification naturelle, pouvant rendre les rapports sexuels inconfortables voire douloureux. Le pH vaginal augmente, réduisant les défenses naturelles contre les infections (cystites, mycoses).

Les tissus de soutien de la vessie et de l’urètre s’affaiblissent, favorisant l’apparition d’incontinence urinaire d’effort (fuites lors d’efforts, de toux, d’éternuements) ou d’urgence mictionnelle. Près de 50% des femmes ménopausées sont concernées à des degrés divers.

La peau et ses annexes

La peau subit un vieillissement accéléré : elle perd 30% de son collagène dans les 5 premières années suivant la ménopause. Résultat : perte de fermeté, accentuation des rides et ridules, teint moins éclatant, sécheresse cutanée généralisée. Les taches pigmentaires (lentigos) se multiplient, particulièrement sur les zones exposées au soleil.

Les cheveux changent également de nature : ils deviennent plus fins, poussent plus lentement, et leur densité diminue. Le cuir chevelu peut devenir plus sec ou au contraire plus gras. Les ongles deviennent également plus cassants et striés.

Les modifications buccales

La santé bucco-dentaire peut se dégrader : sécheresse buccale (xérostomie), sensibilité dentaire accrue, inflammation des gencives (gingivite), et parfois un goût métallique dans la bouche. La diminution de la production de salive augmente le risque de caries.

Le système immunitaire et l’inflammation

La baisse des œstrogènes modifie le fonctionnement du système immunitaire, augmentant la susceptibilité aux infections et favorisant un état inflammatoire chronique de bas grade. Cette inflammation silencieuse contribue au vieillissement accéléré des tissus et aux maladies chroniques (arthrose, maladies cardiovasculaires, troubles métaboliques).

L’impact sur la vie sexuelle

Les changements hormonaux, la sécheresse vaginale, les douleurs lors des rapports, la baisse de libido et parfois l’image corporelle altérée peuvent affecter significativement la vie sexuelle. Cependant, la ménopause n’est pas synonyme de fin de la sexualité : avec les solutions appropriées (lubrifiants, hydratants vaginaux, communication de couple, éventuellement traitements hormonaux locaux), une vie sexuelle épanouie reste tout à fait possible.

Combien de Temps Dure la Ménopause ?

La question de la durée de la ménopause revient fréquemment, mais il est important de distinguer les différentes phases pour bien comprendre cette temporalité.

La périménopause : une transition de plusieurs années

La périménopause, cette phase préparatoire, débute généralement entre 2 et 4 ans avant l’arrêt complet des règles, parfois plus (jusqu’à 8-10 ans dans certains cas). C’est durant cette période que les symptômes apparaissent et que les cycles menstruels deviennent progressivement irréguliers. L’âge moyen de début se situe autour de 47-48 ans, mais certaines femmes commencent à ressentir des changements dès 42-43 ans.

Les ovaires fonctionnent encore mais de manière erratique : certains mois, l’ovulation a lieu normalement, d’autres mois elle est absente ou décalée. Les niveaux d’hormones fluctuent considérablement d’un cycle à l’autre, ce qui explique l’intensité et l’imprévisibilité des symptômes durant cette phase.

La ménopause : un moment précis défini rétrospectivement

La ménopause elle-même n’est pas une période mais un moment précis : le dernier jour des dernières règles. Cependant, on ne peut le savoir qu’a posteriori, après avoir constaté 12 mois consécutifs d’absence de menstruations. C’est pourquoi on parle souvent de « ménopause confirmée » uniquement après cette année complète.

Pour les femmes de moins de 50 ans, certains médecins recommandent d’attendre 24 mois sans règles avant de confirmer la ménopause, car les ovaires peuvent parfois « redémarrer » après une longue pause.

La durée des symptômes : très variable

Les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, symptômes les plus gênants, persistent en moyenne 7 ans après la dernière menstruation, mais cette durée varie énormément selon les femmes :

  • 25% des femmes : moins de 2 ans
  • 50% des femmes : 4 à 8 ans
  • 25% des femmes : plus de 10 ans, parfois jusqu’à 15-20 ans

Les femmes qui ont commencé à avoir des bouffées de chaleur tôt (pendant la périménopause) ont tendance à les conserver plus longtemps que celles qui les ont développées tardivement.

Les autres symptômes suivent des trajectoires différentes :

  • Troubles du sommeil : peuvent persister plusieurs années
  • Troubles de l’humeur : s’améliorent généralement dans les 2-3 ans suivant la ménopause
  • Sécheresse vaginale : tend à s’aggraver avec le temps si non traitée
  • Troubles cognitifs : s’améliorent généralement 2-3 ans après la ménopause

La post-ménopause : toute la vie qui suit

La post-ménopause désigne toute la période suivant la ménopause confirmée. Elle s’étend donc sur plusieurs décennies, jusqu’à la fin de vie. Durant cette phase, les symptômes aigus (bouffées de chaleur, troubles de l’humeur) s’atténuent progressivement, mais certains effets à long terme persistent et nécessitent une attention continue :

  • Fragilité osseuse
  • Risque cardiovasculaire accru
  • Atrophie vulvo-vaginale
  • Modifications cutanées

Les facteurs influençant la durée

Plusieurs éléments peuvent moduler la durée et l’intensité des symptômes :

Facteurs allongeant la durée des symptômes :

  • Obésité ou surpoids
  • Tabagisme
  • Faible niveau d’activité physique
  • Stress chronique
  • Antécédents de troubles anxieux ou dépressifs
  • Ménopause précoce
  • Origine ethnique (les femmes afro-américaines rapportent des symptômes plus longs)

Facteurs raccourcissant la durée :

  • Poids santé
  • Activité physique régulière
  • Alimentation équilibrée
  • Gestion du stress
  • Bon sommeil
  • Soutien social de qualité

Peut-on accélérer la fin des symptômes ?

Bien qu’on ne puisse pas « accélérer » la ménopause elle-même (processus naturel et individuel), il est possible de réduire l’intensité et potentiellement la durée des symptômes grâce à :

  • Une prise en charge précoce (traitement hormonal ou alternatives)
  • Des modifications du mode de vie
  • Une gestion active des symptômes
  • Un suivi médical régulier

Le traitement hormonal substitutif, lorsqu’il est indiqué et débuté précocement, peut considérablement améliorer la qualité de vie durant cette transition.

Comment Diagnostiquer la Ménopause ?

Le diagnostic de la ménopause repose principalement sur des éléments cliniques, mais des examens complémentaires peuvent être utiles dans certaines situations.

Le diagnostic clinique : l’essentiel

Dans la grande majorité des cas, le diagnostic de ménopause est purement clinique et ne nécessite aucun examen. Il repose sur trois critères simples :

  1. L’âge : femme de plus de 45 ans
  2. L’arrêt des règles : absence de menstruations depuis 12 mois consécutifs
  3. Les symptômes caractéristiques : bouffées de chaleur, troubles du sommeil, modifications de l’humeur

Lorsque ces trois éléments sont réunis, aucun test complémentaire n’est nécessaire pour confirmer la ménopause.

Les examens complémentaires : quand sont-ils utiles ?

Certaines situations justifient des investigations supplémentaires :

Le dosage hormonal sanguin peut être prescrit dans les cas suivants :

  • Femme de moins de 45 ans présentant des symptômes de ménopause (suspicion de ménopause précoce)
  • Symptômes atypiques ou diagnostic incertain
  • Contexte particulier : hystérectomie (ablation de l’utérus), présence d’un stérilet hormonal, prise de contraceptifs
  • Avant l’instauration d’un traitement hormonal

Les hormones dosées :

  • FSH (hormone folliculo-stimulante) : c’est le marqueur principal. Un taux élevé (supérieur à 30 UI/L, et généralement supérieur à 40 UI/L) lors de deux dosages espacés de 6 semaines oriente vers la ménopause. En périménopause, les taux de FSH fluctuent beaucoup.
  • Estradiol (E2) : taux bas (inférieur à 20 pg/ml) évocateur de ménopause
  • LH (hormone lutéinisante) : également élevée à la ménopause
  • AMH (hormone anti-müllérienne) : témoin de la réserve ovarienne, utile pour estimer la proximité de la ménopause

Important : Un dosage isolé a peu de valeur en périménopause car les hormones fluctuent énormément d’un jour à l’autre. C’est pourquoi le diagnostic reste avant tout clinique.

Les tests urinaires en vente libre

Des tests de ménopause urinaires sont disponibles en pharmacie sans ordonnance (prix : environ 15-20€ pour 2 tests). Ils détectent le taux de FSH dans les urines.

Mode d’emploi :

  • Réaliser le test le matin au réveil (urines plus concentrées)
  • Répéter le test une semaine plus tard
  • Si les deux tests sont positifs : probable ménopause

Limites de ces tests :

  • En périménopause, les résultats peuvent varier d’une semaine à l’autre
  • Un test négatif n’exclut pas une périménopause débutante
  • Ils ne remplacent pas une consultation médicale
  • Ils peuvent être faussés par certains médicaments

Ces tests peuvent être utiles comme première approche, mais doivent être complétés par un avis médical, surtout si vous envisagez un traitement.

Les examens gynécologiques complémentaires

Lors de la consultation, votre médecin ou gynécologue peut réaliser :

Un examen gynécologique pour évaluer :

  • L’atrophie vulvo-vaginale
  • L’état du col de l’utérus
  • Vérifier l’absence d’anomalie

Un frottis cervico-vaginal : selon les recommandations, même après la ménopause, le dépistage du cancer du col continue jusqu’à 65 ans (tous les 3 ans si les deux derniers sont normaux).

Une échographie pelvienne peut être demandée en cas de :

  • Saignements anormaux
  • Symptômes inhabituels
  • Suspicion de pathologie utérine ou ovarienne

Une mammographie : à partir de 50 ans, le dépistage organisé du cancer du sein est recommandé tous les 2 ans. C’est un examen important à maintenir régulièrement.

L’ostéodensitométrie : évaluer la santé osseuse

Cet examen mesure la densité minérale osseuse et détecte une éventuelle ostéoporose ou ostéopénie (pré-ostéoporose). Il est recommandé :

  • Systématiquement après 65 ans
  • Plus tôt en cas de facteurs de risque : ménopause précoce, antécédents familiaux d’ostéoporose, maigreur (IMC < 19), corticothérapie prolongée, tabagisme, fracture antérieure

Le bilan cardiovasculaire et métabolique

Un bilan sanguin complet est souvent prescrit autour de la ménopause pour évaluer :

  • Glycémie à jeun : dépistage du diabète
  • Bilan lipidique : cholestérol total, HDL, LDL, triglycérides
  • TSH : fonction thyroïdienne (des troubles thyroïdiens peuvent mimer des symptômes de ménopause)

La tension artérielle doit être surveillée régulièrement, la ménopause augmentant le risque d’hypertension.

Quand consulter ?

Il est recommandé de consulter :

  • Dès l’apparition des premiers symptômes gênants
  • En cas de ménopause précoce (avant 40 ans) : nécessite une prise en charge spécifique
  • Si les symptômes impactent significativement la qualité de vie
  • Pour discuter des options thérapeutiques
  • Avant de débuter toute supplémentation ou traitement alternatif
  • Pour un suivi régulier : au moins une fois par an après 50 ans

Les signes d’alerte nécessitant une consultation rapide

Consultez sans tarder en cas de :

  • Saignements abondants ou hémorragie
  • Saignements après plus d’un an sans règles
  • Douleurs pelviennes intenses
  • Symptômes dépressifs majeurs ou idées suicidaires
  • Palpitations ou malaises cardiaques
  • Prise de poids rapide et inexpliquée

Quels Traitements pour la Ménopause ?

Il n’existe pas de traitement unique de la ménopause, mais un éventail d’options permettant de soulager les symptômes et de prévenir les complications à long terme. Le choix dépend de l’intensité des symptômes, des antécédents médicaux, et des préférences de chaque femme.

Le traitement hormonal substitutif (THS) : le plus efficace

Le traitement hormonal de la ménopause (THM), aussi appelé traitement hormonal substitutif (THS), consiste à compenser la carence en hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) responsable des symptômes.

Efficacité :

Le THS est le traitement le plus efficace pour :

  • Réduire les bouffées de chaleur de 80 à 90%
  • Améliorer les troubles du sommeil
  • Traiter la sécheresse vaginale
  • Prévenir l’ostéoporose
  • Améliorer la qualité de vie globale

Composition du traitement :

  • Œstrogènes : sous forme de comprimés, patch, gel ou spray
  • Progestatifs : nécessaires chez les femmes ayant encore leur utérus pour protéger l’endomètre
  • Formes locales : ovules, crèmes vaginales pour traiter spécifiquement la sécheresse vaginale

Le Dr Michel Mouly défend une approche innovante du traitement hormonal, privilégiant les hormones bio-identiques et une personnalisation du dosage.

Durée du traitement :

Le THS peut être poursuivi aussi longtemps que les bénéfices l’emportent sur les risques, après réévaluation annuelle avec le médecin. Certaines femmes l’arrêtent après quelques années, d’autres le conservent plus longtemps.

Contre-indications :

Le THS est contre-indiqué en cas de :

  • Antécédent de cancer du sein ou de l’endomètre
  • Maladie thromboembolique (phlébite, embolie pulmonaire)
  • Maladie hépatique sévère
  • Saignements vaginaux inexpliqués
  • Accident vasculaire cérébral récent

Bénéfices-risques :

Les études récentes ont réhabilité le THS lorsqu’il est débuté précocement (dans les 10 ans suivant la ménopause) et adapté individuellement. Les bénéfices (qualité de vie, prévention cardiovasculaire et osseuse) l’emportent alors sur les risques pour la majorité des femmes. Le risque de cancer du sein, s’il existe, reste très faible et dépend du type d’hormone utilisé et de la durée du traitement.

Les traitements non hormonaux médicamenteux

Pour les femmes ne pouvant ou ne souhaitant pas prendre de THS, d’autres options existent :

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) :

Certains antidépresseurs à faibles doses (paroxétine, venlafaxine, escitalopram) réduisent les bouffées de chaleur de 50 à 60%. Ils sont particulièrement indiqués chez les femmes ayant un antécédent de cancer du sein.

La gabapentine et la prégabaline :

Ces antiépileptiques peuvent réduire les bouffées de chaleur, particulièrement efficaces sur les sueurs nocturnes.

L’oxybutynine :

Anticholinergique parfois prescrit pour les bouffées de chaleur résistantes.

Les phytoestrogènes : la piste naturelle

Les phytoestrogènes sont des composés végétaux ayant une structure proche des œstrogènes humains et pouvant exercer une légère action hormonale.

Principales sources :

  • Isoflavones de soja : les plus étudiées (40-80 mg/jour)
  • Trèfle rouge : riche en isoflavones
  • Lin : contient des lignanes
  • Houblon : 8-prénylnaringénine

Efficacité :

Les études montrent des résultats variables : certaines femmes notent une amélioration des bouffées de chaleur de 20 à 40%, d’autres ne ressentent aucun effet. L’efficacité dépend en partie de la capacité individuelle à métaboliser ces composés (équol-producers vs non-producers).

Précautions :

Bien que naturels, les phytoestrogènes sont déconseillés en cas d’antécédent de cancer hormono-dépendant. Leur usage prolongé doit être supervisé médicalement.

Les autres plantes et compléments

L’actée à grappes noires (Cimicifuga racemosa) :

Plante traditionnellement utilisée pour les symptômes de la ménopause. Certaines études suggèrent une efficacité sur les bouffées de chaleur et l’humeur, bien que les mécanismes d’action restent débattus. Surveillance hépatique recommandée lors d’usage prolongé.

La sauge :

Reconnue pour ses propriétés anti-transpirantes, elle peut réduire les sueurs nocturnes. À utiliser en cure de 2-3 mois maximum.

Le gattilier :

Efficace surtout en périménopause pour réguler les troubles du cycle.

La maca :

Plante adaptogène péruvienne, elle pourrait améliorer l’énergie, la libido et l’humeur, bien que les preuves scientifiques restent limitées.

Les oméga-3 :

EPA et DHA (huiles de poisson) peuvent réduire l’inflammation et avoir un léger effet sur les bouffées de chaleur et l’humeur.

Le magnésium :

Minéral essentiel, il aide à gérer le stress, améliore le sommeil et peut réduire les crampes musculaires.

La vitamine D et le calcium :

Indispensables pour la santé osseuse. Les besoins augmentent après la ménopause (1000-1200 mg de calcium et 800-1000 UI de vitamine D par jour).

Les solutions locales pour la sécheresse vaginale

Les lubrifiants :

À utiliser ponctuellement lors des rapports sexuels. Privilégier les formules à base d’eau, sans parfum ni parabènes.

Les hydratants vaginaux :

À appliquer régulièrement (2-3 fois par semaine), ils réhydratent durablement la muqueuse vaginale.

Les œstrogènes locaux :

Ovules, crèmes ou anneau vaginal à base d’œstrogènes à très faible dose. Ils agissent localement avec un passage systémique minimal, même en cas de contre-indication au THS oral.

Les probiotiques vaginaux :

Restaurent la flore vaginale et le pH, prévenant infections et irritations.

Les approches comportementales et de mode de vie

L’activité physique régulière :

150 minutes d’activité modérée par semaine réduisent l’intensité des bouffées de chaleur, améliorent l’humeur, le sommeil, et préviennent la prise de poids et l’ostéoporose. Combiner cardio (marche, natation, vélo) et renforcement musculaire.

L’alimentation adaptée :

  • Privilégier les aliments riches en calcium (produits laitiers, sardines, amandes, légumes verts)
  • Augmenter les protéines pour préserver la masse musculaire
  • Limiter les déclencheurs de bouffées de chaleur (alcool, épices, caféine, plats très chauds)
  • Réduire les sucres rapides et les graisses saturées
  • Favoriser les oméga-3 (poissons gras, noix, huile de colza)

La gestion du stress :

  • Yoga et tai-chi : améliorent l’équilibre, la souplesse et le bien-être mental
  • Méditation de pleine conscience : réduit les bouffées de chaleur et l’anxiété
  • Cohérence cardiaque : technique de respiration efficace contre le stress
  • Sophrologie : aide à gérer les symptômes émotionnels

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) :

Approche psychologique structurée qui a démontré son efficacité pour réduire la gêne liée aux bouffées de chaleur et améliorer le sommeil et l’humeur.

L’hypnose médicale :

Certaines études montrent une réduction significative des bouffées de chaleur grâce à l’hypnose clinique.

Les médecines alternatives

L’acupuncture :

Certaines femmes rapportent une amélioration des bouffées de chaleur et du sommeil, bien que les études scientifiques donnent des résultats contradictoires.

L’homéopathie :

Les remèdes les plus couramment utilisés (Lachesis, Sepia, Actaea racemosa) n’ont pas démontré d’efficacité supérieure au placebo dans les études, mais certaines femmes en retirent un bénéfice subjectif.

Adapter son environnement

Pour les bouffées de chaleur :

  • Maintenir une température fraîche dans les pièces (18-20°C)
  • Utiliser un ventilateur ou un brumisateur
  • Porter des vêtements en couches, faciles à retirer
  • Privilégier les matières naturelles et respirantes (coton, lin)
  • Garder une bouteille d’eau fraîche à portée de main

Pour le sommeil :

  • Éviter les écrans 1-2 heures avant le coucher
  • Instaurer une routine de coucher régulière
  • Maintenir la chambre fraîche et obscure
  • Limiter les excitants après 16h

L’importance du suivi médical

Quelle que soit l’approche choisie, un suivi médical régulier est essentiel :

  • Réévaluation annuelle de la balance bénéfices-risques du traitement
  • Surveillance de la tension artérielle, du poids, du bilan lipidique et glycémique
  • Dépistages recommandés (mammographie, frottis, ostéodensitométrie)
  • Ajustement des traitements selon l’évolution des symptômes

Questions Fréquentes sur la Ménopause

Quel est l’âge moyen de la ménopause ?

En France, l’âge moyen de la ménopause est de 51 ans. Elle peut survenir naturellement entre 45 et 55 ans selon les femmes, avec une variabilité liée à des facteurs génétiques et environnementaux. Une ménopause avant 40 ans est considérée comme précoce et nécessite une prise en charge spécifique. Une ménopause après 55 ans est qualifiée de tardive.

L’hérédité joue un rôle important : les femmes d’une même famille tendent à être ménopausées au même âge. Le tabagisme peut avancer la ménopause de 1 à 2 ans, tandis que certains facteurs (multiparité, utilisation prolongée de contraceptifs oraux) pourraient la retarder légèrement.

Quels sont les premiers signes de la ménopause ?

Les premiers signes comprennent des irrégularités menstruelles (cycles plus courts ou plus longs, règles imprévisibles), des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, des troubles du sommeil, une fatigue accrue, des changements d’humeur et parfois des douleurs articulaires. Ces symptômes peuvent apparaître plusieurs mois voire années avant l’arrêt complet des règles, période appelée périménopause.

Chaque femme vit cette transition différemment : certaines ne ressentent qu’un ou deux symptômes légers, tandis que d’autres en éprouvent plusieurs de manière intense. L’important est de ne pas subir ces symptômes : des solutions existent pour améliorer le confort au quotidien.

Quelle est la durée de la ménopause ?

La périménopause (phase de transition) dure en moyenne 2 à 4 ans avant l’arrêt définitif des règles, parfois plus. La ménopause est médicalement confirmée après 12 mois consécutifs sans menstruations. Les symptômes, notamment les bouffées de chaleur, peuvent persister en moyenne 7 ans après la dernière menstruation, mais cette durée varie énormément d’une femme à l’autre : de quelques mois à plus de 15 ans pour certaines.

Les troubles de l’humeur et cognitifs tendent à s’améliorer dans les 2-3 ans suivant la ménopause, tandis que certains effets comme la sécheresse vaginale et les modifications cutanées persistent et peuvent s’accentuer avec le temps si non traités.

Comment savoir si on est ménopausée ?

Le diagnostic repose principalement sur l’arrêt des règles pendant 12 mois consécutifs chez une femme de plus de 45 ans, accompagné de symptômes caractéristiques. Un dosage hormonal sanguin peut être réalisé en cas de doute : un taux de FSH élevé (supérieur à 30 UI/L, généralement au-delà de 40 UI/L) lors de deux dosages espacés de 6 semaines oriente vers la ménopause.

Des tests urinaires sont également disponibles en pharmacie pour détecter l’élévation de la FSH, mais ils ne remplacent pas une consultation médicale. En périménopause, les hormones fluctuent beaucoup, rendant l’interprétation des dosages plus complexe.

Quel est le meilleur traitement pour la ménopause ?

Le traitement optimal dépend de l’intensité des symptômes et de votre profil de santé. Le traitement hormonal substitutif (THS) est le plus efficace pour les symptômes modérés à sévères : il réduit les bouffées de chaleur de 80 à 90% et améliore significativement la qualité de vie.

Les alternatives naturelles incluent les phytoestrogènes (soja, trèfle rouge), certains compléments alimentaires, et des modifications du mode de vie : alimentation équilibrée riche en calcium, exercice physique régulier (150 minutes par semaine), gestion du stress (yoga, méditation), et sommeil de qualité. Le choix du traitement se fait avec votre médecin, en tenant compte de vos symptômes, vos antécédents médicaux et vos préférences.

La ménopause fait-elle grossir ?

La ménopause favorise une prise de poids moyenne de 2 à 4 kg, principalement due aux changements hormonaux qui ralentissent le métabolisme basal (environ 200 calories/jour en moins) et modifient la répartition des graisses, qui s’accumulent davantage au niveau abdominal. La perte de masse musculaire liée à l’âge accentue ce ralentissement métabolique.

Cette prise de poids n’est pas inévitable : une alimentation équilibrée adaptée aux nouveaux besoins métaboliques (réduction légère des portions, augmentation des protéines pour préserver les muscles) et une activité physique régulière combinant cardio et renforcement musculaire permettent de la limiter voire de l’éviter. Le maintien d’un poids santé est crucial car la graisse abdominale augmente les risques cardiovasculaires et métaboliques.

Peut-on tomber enceinte pendant la ménopause ?

Pendant la périménopause (avant l’arrêt complet des règles), une grossesse reste possible car l’ovulation est irrégulière mais pas totalement arrêtée. Les chances diminuent progressivement mais ne sont pas nulles. Il est donc recommandé de maintenir une contraception jusqu’à 1 an après les dernières règles si vous avez plus de 50 ans, ou 2 ans si vous avez moins de 50 ans.

Après la ménopause confirmée (12 mois sans règles), la grossesse naturelle n’est plus possible car les ovaires ne produisent plus d’ovules. Cependant, en cas de doute ou de retour de saignements, consultez rapidement pour éliminer d’autres causes.

Comment soulager les bouffées de chaleur naturellement ?

Plusieurs approches naturelles peuvent réduire les bouffées de chaleur :

Ajustements environnementaux : porter des vêtements en fibres naturelles et en couches, maintenir une température fraîche dans les pièces (18-20°C), utiliser un ventilateur ou un brumisateur.

Éviter les déclencheurs : alcool, épices, caféine, plats très chauds, situations stressantes, pièces surchauffées.

Techniques de respiration : la respiration lente et profonde au début d’une bouffée de chaleur peut en réduire l’intensité. La cohérence cardiaque (6 respirations par minute pendant 5 minutes, 3 fois par jour) diminue leur fréquence.

Phytoestrogènes : soja, lin, trèfle rouge peuvent apporter un soulagement modéré chez certaines femmes.

Plantes : actée à grappes noires, sauge (propriétés anti-transpirantes).

Activité physique régulière : elle améliore la régulation thermique et réduit le stress, facteur aggravant.

Gestion du stress : yoga, méditation, sophrologie ont démontré leur efficacité.

L’hypnose médicale et les thérapies cognitivo-comportementales peuvent également être efficaces pour réduire la gêne liée aux bouffées de chaleur.

La ménopause augmente-t-elle le risque de maladies ?

Oui, la ménopause modifie certains facteurs de risque pour plusieurs pathologies :

Risque cardiovasculaire : les maladies cardiovasculaires deviennent la première cause de mortalité chez les femmes après la ménopause. La protection naturelle conférée par les œstrogènes disparaît, entraînant une augmentation du cholestérol LDL, une perte d’élasticité artérielle et une tendance à l’hypertension.

Ostéoporose : la perte osseuse s’accélère après la ménopause (jusqu’à 20% dans les 5-7 premières années), augmentant significativement le risque de fractures, notamment vertébrales et du col du fémur.

Diabète de type 2 : le risque augmente en raison des modifications métaboliques et de la prise de poids abdominale.

Troubles cognitifs : bien que la ménopause elle-même ne cause pas de démence, les fluctuations hormonales peuvent temporairement affecter la mémoire et la concentration. Certaines études suggèrent que le THS débuté précocement pourrait avoir un effet protecteur sur la santé cognitive.

Cancers : le risque de certains cancers (sein, ovaire, endomètre) augmente avec l’âge. Le dépistage régulier (mammographie tous les 2 ans, frottis) reste essentiel.

D’où l’importance d’un suivi médical régulier et d’une prévention active : alimentation équilibrée, activité physique, contrôle du poids, arrêt du tabac, gestion du stress.

Comment maintenir une vie sexuelle épanouie après la ménopause ?

La ménopause n’est pas synonyme de fin de la sexualité. Si des défis existent (sécheresse vaginale, baisse de libido, douleurs lors des rapports), des solutions permettent de maintenir une vie intime satisfaisante :

Solutions pour la sécheresse vaginale :

  • Lubrifiants à base d’eau lors des rapports
  • Hydratants vaginaux 2-3 fois par semaine
  • Œstrogènes locaux (ovules, crèmes) très efficaces et sûrs
  • Maintenir une activité sexuelle régulière stimule la vascularisation

Pour la libido :

  • Communication ouverte avec le partenaire
  • Redécouverte de l’intimité et de la sensualité
  • Gestion du stress et amélioration du sommeil
  • Parfois, testostérone à faible dose si carence documentée
  • Thérapie sexuelle ou de couple si besoin

Bien-être général :

  • L’amélioration des symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur) améliore souvent indirectement la libido
  • Activité physique régulière (améliore l’image corporelle et l’énergie)
  • Renforcement du périnée (exercices de Kegel, rééducation périnéale)

L’acceptation des changements corporels et le maintien d’une bonne estime de soi sont également essentiels à une sexualité épanouie.

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Conclusion : Embrasser cette Nouvelle Étape

La ménopause représente bien plus qu’un simple arrêt des menstruations. C’est une transition majeure, tant sur le plan physiologique que psychologique, marquant le passage vers une nouvelle phase de vie. Si elle s’accompagne de défis (symptômes parfois gênants, questionnements identitaires, changements corporels), elle offre aussi de nouvelles libertés : fin des contraintes menstruelles, de la contraception, et souvent une maturité émotionnelle et une confiance en soi accrues.

La clé d’une ménopause bien vécue réside dans trois piliers :

L’information : comprendre ce qui se passe dans votre corps permet de mieux appréhender les symptômes et de ne pas les subir passivement. Vous êtes maintenant armée de connaissances pour reconnaître les signes, comprendre leur origine et savoir quand consulter.

L’action : ne restez pas seule face aux symptômes gênants. De nombreuses solutions existent, du traitement hormonal aux approches naturelles, en passant par les modifications du mode de vie. Chaque femme peut trouver la combinaison qui lui convient, avec l’aide de professionnels de santé à l’écoute.

L’acceptation positive : plutôt que de voir la ménopause comme une perte ou un déclin, de plus en plus de femmes choisissent de l’embrasser comme une libération et une opportunité de se recentrer sur elles-mêmes. C’est l’occasion de faire le point sur sa vie, ses priorités, ses envies, et de s’autoriser à prendre soin de soi sans culpabilité.

Comme le soulignent de nombreuses femmes qui ont franchi ce cap : la ménopause peut être le début du meilleur chapitre de votre vie. Une période de renaissance, de liberté retrouvée, de sagesse acquise. À vous de l’écrire comme bon vous semble.

Chez Rewell, nous sommes convaincues que cette étape mérite d’être accompagnée avec bienveillance, expertise et une approche holistique du bien-être. Continuez à nous suivre pour découvrir tous nos conseils, témoignages et solutions pour traverser sereinement cette belle transition.

Prenez soin de vous, vous le méritez.