On le connaît passionné de nature, chroniqueur bien-être sur Télématin. Aujourd’hui, Philippe Collignon se livre pour Rewell. Il évoque une enfance bouleversée, le jardinage comme voie de guérison, et sa manière profondément poétique de cultiver l’équilibre. Un témoignage inspirant qui donne envie de semer, soigner… et sourire.
Philippe Collignon, une enfance cabossée
Philippe Collignon : « Je suis né dans une famille d’ouvriers. Mon père était maçon, ma mère au foyer. On vivait dans une zone HLM en banlieue grenobloise. La vie n’a pas été très facile au départ : mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent, et il y a eu le harcèlement, les problèmes en classe… »
Le harcèlement scolaire : une blessure longtemps gardée secrète

Les plantes comme planche de salut
Philippe Collignon : « Les plantes m’ont sauvé la vie. C’est un peu comme Mozart avec la musique. Moi, j’ai rencontré les plantes. À 8 ans, j’ai eu une révélation. Je me suis créé un monde onirique pour résister à la pression familiale, sociale. Mon grand-père m’a mis la main au jardin dès mes 5 ans, dans son jardin d’ouvrier. À l’époque, on ne disait pas “je t’aime”. On disait : “porte l’arrosoir, plante la carotte”. L’amour passait par là. À 10 ans, je connaissais tous les noms latins grâce aux catalogues. Puis j’ai passé mes diplômes de paysagiste, fait des études supérieures, été prof. Et j’ai fait de la télé. »
Une carrière née de synchronicités

Cultiver des rencontres humaines
Philippe Collignon : « Ce que j’aime dans mon métier, c’est la rencontre humaine. Dans le monde du jardin, ce sont des gens enracinés et ouverts vers l’univers. On ne rencontre pas un jardin, on rencontre un jardinier ou une jardinière. Et Télématin, c’est une vraie locomotive, j’ai beaucoup de chance de faire partie de cette équipe. »
« Je suis addict à la vie. Je suis joyeux. Et même si je ne suis pas psy, des gens viennent me raconter leur histoire. J’essaie de transmettre du positif. C’est une forme de résilience. Quand on a vécu des choses difficiles, on peut aider les autres. »
Jardiner, c’est créer de la poésie

Ses fleurs préférées ? La rose, la pivoine, l’iris
Philippe Collignon : « Ce sont des fleurs éphémères, mais elles ont un pouvoir émotionnel. J’ai même une rose à mon nom, qui a reçu la médaille d’or à Monaco : Le rosier Philippe Collignon. Le rosier, c’est une plante emblématique de tous les jardiniers. »
Les réseaux ? Une source d’inspiration
Philippe Collignon :
« J’ai deux comptes : Philippe Collignon pour mes états d’âme, et Philou le jardinier pour parler jardin, nature et environnement. Je ne vends rien. C’est du partage. Les gens me disent : “merci, vous êtes le sourire de ma journée.” »
« Je ne suis pas accro. J’y passe 45 minutes à une heure par jour, pas plus. Mais ça m’aide à repérer les tendances, les nouveautés. Je m’en sers aussi pour mes chroniques. Et j’ai plus de 60 balais, donc il faut rester dans le coup ! »
Le bien-être, une richesse intérieure
Philippe Collignon :
« J’ai travaillé sur moi-même, avec des psys aussi. Lire des livres, c’est bien, mais on oublie vite. Travailler en profondeur, c’est important. Le vrai bien-être, c’est une discussion, une rencontre, un bon moment partagé. Je ne veux pas être riche, je veux être riche de l’intérieur. On ne partira pas avec nos biens matériels. Ce qui compte, c’est l’invisible, l’énergie, l’intuition. »