De 19 ans d’emprise à une vie rayonnante, Astrid Deballon a transformé ses blessures en force. Maman de cinq enfants, elle est aujourd’hui coach en neuro fitness émotionnel et incarne la résilience lumineuse.
D’orthophoniste à coach en neuro fitness émotionnel
Astrid Deballon :
“J’ai fait des études d’orthophonie, et je voyais des gens vraiment démunis, surtout des adultes. Je sentais une détresse profonde et ça me bouffait. Alors j’ai dit stop. J’ai ensuite été maman au foyer pendant 10 ans. À 30 ans, j’avais 5 enfants. Puis la crise économique est arrivée : mon ex-mari avait planté son entreprise et nous nous sommes retrouvés avec 5 enfants et zéro revenu. J’avais aussi des soucis de santé.
Un jour, j’ai dit à mon médecin : « Il faut que je trouve un travail où je peux gérer mes mercredis, les vacances scolaires, être à 16h30 à la sortie de l’école, gagner correctement ma vie, et avoir un métier intéressant. Sinon, autant rester à la maison. Mais, je ne voyais pas ce que je pouvais faire. Et c’est lui qui m’a orientée : « Je travaille avec un laboratoire allemand qui vient de s’implanter en France. Les produits sont bons, je les utilise pour mes patients. Je pense que ça pourrait te plaire.”
J’ai tout appris sur le terrain, créé un réseau de distribution de produits de santé, beauté et bien-être. J’ai dû me former à la vente, au management, au coaching. Finalement, j’ai monté un réseau de plus de 900 personnes. Et pourtant, au début, personne ne croyait en moi. On s’est tellement moqué de moi quand je me suis lancée !”
Devenir coach et trouver la clé manquante
Astrid Deballon :
“Je voyais des gens motivés, passer à l’action, mais sans résultats. Je me disais : « Il me manque une clé. »
J’ai découvert le système d’alignement neuro-émotionnel, qui expliquait le fonctionnement du cerveau, du corps, des émotions, du subconscient. Ça a fait tilt. C’était exactement ce que je cherchais.
Je me suis formée aux neurosciences, à l’hypnose, à différentes approches. J’ai testé énormément de choses, gardé uniquement ce qui est simple, rapide, efficace.
Je suis convaincue que l’humain a déjà tout en lui. Il suffit parfois de quelques clés pour activer son propre mode d’emploi. On sous-estime nos capacités. Mais dès qu’on reprend la main sur son corps, son esprit et son énergie, on ne subit plus ses émotions ni cette petite voix intérieure qui est parfois bonne à mettre en hôpital psychiatrique !”
Maman de 5 enfants : trouver l’équilibre pro/perso
Astrid Deballon :
“L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est fragile. Il n’y a pas de recette magique. On peut se demander : qu’est-ce qui est juste pour toi, en fonction du rôle que tu veux incarner comme maman ?
Il y a des phases où ta boîte grandit et tu es moins disponible et des moments où tu lâches tout. Et parfois, un enfant a besoin de plus de temps et d’attention. On s’adapte.
C’est pareil pour mes clients dirigeants : je regarde tout leur écosystème (santé, couple, business, finances, famille, enfants, vie sociale). Si une maman est épuisée émotionnellement, la priorité, c’est de rééquilibrer sa santé mentale avant de pouvoir être disponible pour ses enfants. Sinon, on rajoute une couche de culpabilité et on n’est jamais vraiment présent.”
19 ans dans une relation toxique
Astrid Deballon :
“Je viens d’une famille très catholique : le mariage, c’est pour la vie. Personne n’était divorcé autour de moi. Alors je me suis accrochée, et même sacrifiée. Mais j’avais cette sensation bizarre, comme une horloge dans ma tête : « Il te reste deux ans d’espérance de vie. » Je savais qu’il fallait que je parte.
En reprenant confiance en moi, mon ex-mari a senti que je lui échappais. Son emprise s’est transformée en violence encore plus destructrice. La violence psychologique est devenue physique. Un jour, il m’a tabassée. Le lendemain, je suis partie à Paris et je n’ai jamais remis les pieds à la maison. Il allait me tuer.
Pendant 19 ans, j’ai eu des signaux. Dès le début, il ne respectait pas mes limites. Crises de rage, logorrhées verbales, peur permanente. J’avais le cerveau en bouillie. Mes enfants aussi ont subi cette violence : bleus, maltraitance, phrases destructrices. Et je n’ai rien dit. Il faut parler. Personne ne doit vivre ça en silence.
La justice est lente : il m’a fallu huit ans pour que tout soit reconnu noir sur blanc, alors que j’avais obtenu une ordonnance de protection et une reconnaissance des violences. Pourtant, au départ, il avait obtenu la garde des enfants. C’est incompréhensible. Ces personnalités sont de grands manipulateurs, très crédibles. Leur objectif : détruire. Et souvent, ils ne lâchent jamais.”
Le bien-être : faire circuler des émotions agréables à l’intérieur de soi
Astrid Deballon :
“Le bien-être, c’est ressentir à l’intérieur de soi 80 % du temps des émotions positives : joie, enthousiasme, amour, gratitude, confiance, fierté… Bien sûr, il reste 20 % de difficultés, c’est la vie. Mais tu as le choix : vivre 80 % du temps dans le mal-être ou cultiver ton hygiène émotionnelle pour prioriser le bien-être.
Pour ça, il faut du courage : travailler ses muscles émotionnels, changer ses schémas automatiques. Et surtout, pratiquer des exercices simples, comme le fitness neuro-émotionnel. Ce sont de petites séquences de 5 minutes, basées sur des souvenirs positifs, qui réactivent des émotions de confiance, d’estime ou de gratitude.”
L’intuition et la sensibilité, véritables forces
Astrid Deballon :
“Notre corps est un outil extraordinaire. Frissons, chaleur au plexus, tension au ventre… ce sont des signaux subtils qu’on n’écoute plus. Réapprendre à se connecter à sa sensibilité, c’est réintégrer la puissance du féminin dans le business. L’intuition et la sensibilité sont dix fois plus rapides que le raisonnement. En les combinant, tu prends une longueur d’avance, tu n’as plus de concurrence.”
Prendre soin de soi à 46 ans
Astrid Deballon :
“À 46 ans, je me sens tellement mieux qu’à 20 ans. Mon cœur s’agrandit. Ce qui circule en nous nous rend beaux. Moi, je veux tester le ‘bonheurtox’ plutôt que le botox (même si j’ai des amies qui le font et qui sont lumineuses) ! Je prends le pari, on verra ce que ça donne dans 40 ans.
Je prends soin de moi : coaching régulier, bonne alimentation, sport, compléments alimentaires si j’en ressens le besoin. Je fais du renforcement musculaire, de la marche. J’adore le yoga mais je ne suis pas assez disciplinée. Et côté beauté : nettoyage, démaquillage, des soins simples mais réguliers. Une routine rapide et efficace.”
Le tips bien-être de Astrid Deballon : l’amour, toujours
« Mon meilleur tips bien-être : faire circuler l’amour. Ressentir l’amour dans mon corps, plusieurs fois par jour. Comme si j’étais amoureuse de la vie. C’est mon shoot quotidien. »
